L’envie d’ailleurs se fait sentir lorsque les porte-conteneurs naviguant sur le Rhin entrent dans notre champ de vision.
Ville en vue! La visite du port commence par une perspective aérienne – depuis la plate-forme panoramique offerte par le silo Bernoulli de briques brune. Autour, une mer de maisons, des tours d’usines et des clochers, des immeubles, à proximité également des silos qui s’élèvent vers le ciel là où l’on trouvait autrefois des prairies et des arbres fruitiers. Le regard se porte vers le bas. Dans le bassin portuaire 1, on décharge le cargo «Amigos». Des grappins de grue bleus et gris extirpent la céréale du navire.
Se plonger dans la zone signifie circuler sur la rue pavée du port. Il faut ici bien lever la tête pour porter son regard vers les façades des silos. Puis, comme une île dans ce terrain industriel, on aperçoit les rangées de maisons grises du quai est. Depuis longtemps, elles ont cédé la place à des ateliers et un espace culturel.
Dans la cour, de la verdure sort des pots de fleur et un bateau à moteur rouge trône sur un support. On pourrait facilement s’amarrer au restaurant «Zum rostigen Anker», dont la pause hivernale se termine en mars, on pourrait regarder les grappins de la grue aux couleurs du FCB, ou encore les bras jaunes des containers. Ou bien l’on poursuit la navigation, le long de la frontière en barbelés avec l’Allemagne, avec l’étroite ligne verte où le douanier fait pousser des plantes et des yuccas. Ses trois arrosoirs rouges sont suspendus sur l’arbuste. Sur le nouveau pont piéton, on plane ensuite au-dessus de l’eau, regardant en dessous le cargo «Athina» entrer et le porte-conteneurs «Zodiac» glisser sur l’eau.