Un nez congestionné en permanence est plus qu’une simple gêne. Les conséquences vont des maux de tête aux maladies cardio-vasculaires.
Vous avez le nez qui coule ou qui est constamment bouché. Et alors? Cela n’est pas grave et ça ne fait pas mal. Mais les personnes concernées souffrent plus que leur famille et amis ne le pensent. Un nez congestionné est extrêmement désagréable: on parle comme si on avait une pince sur le nez. Plus tard, nous avons la voix rauque et éraillée, parce que l’air afflue directement dans la gorge sèche par la bouche ouverte. L’odorat est altéré, et sans perception des arômes, les papilles gustatives ne captent plus rien. Généralement, les effets secondaires désagréables d’un rhume disparaissent au bout de quelques jours. Si ce n’est pas le cas, les médecins parlent de rhume chronique (rhinite), avec congestion nasale permanente.
Lorsque les jeunes enfants ont le nez constamment bouché, il s’agit probablement d’un gonflement des amygdales. Chez les adultes, env. 30 à 50% des rhumes chroniques sont dus à une allergie, poursuit le directeur de clinique. Mais les causes sont souvent inconnues. Une sinusite chronique, des polypes nasaux ou une déviation de la paroi nasale peuvent causer des troubles au même titre que des dérèglements du métabolisme ou des altérations des nerfs dans la muqueuse nasale ainsi que des modifications hormonales pendant la grossesse et la prise de traitements hormonaux.
Si certaines phases de traitement importantes ne sont pas suivies, les conséquences peuvent aller des maux de tête aux maladies respiratoires et cardio-vasculaires, en passant par les insomnies. C’est pourquoi les médecins cconseillent de consulter si un rhume aigu n’est pas guéri en 10 à 14 jours. Selon les symptômes, le médecin traitant transfèrera le patient à un spécialiste ORL.
Celui-ci va d’abord interroger le patient de manière ciblée afin de découvrir la cause du rhume chronique. Il va examiner le nasopharynx et écouter les poumons afin d’exclure des maladies telles qu’une inflammation des amygdales ou des bronches. Si les troubles sont dus à des polypes nasaux, à une tumeur ou à une déviation de la cloison nasale, il pourra le détecter à l’aide d’un endoscope nasal, un tuyau rigide ou flexible avec source de lumière et caméras intégrées.
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Si le nez congestionné est dû à une allergie, il suffira de renoncer à la substance allergène, désensibiliser avec prudence ou freiner, à l’aide de médicaments, la réaction allergique du corps. Les médecins conseillent toujours de maintenir la muqueuse nasale humide, et ce si possible sans substances chimiques. Le mieux est alors de se rincer le nez avec une solution saline – prête à l’emploi ou confectionnée soi-même avec une pincée de sel (de mer) dans un verre d’eau – au moyen d’une pipette, d’un pulvérisateur ou d’une douche nasale.
Les bains de vapeur chauds mais pas brûlants, avec des feuilles de camomille, ont un effet décongestionnant et anti-inflammatoire. Un conseil: si vous n’arrivez plus à respirer par le nez, utilisez avant le bain de vapeur un spray nasal décongestionnant pour que la vapeur salutaire puisse produire son effet partout. Lorsque nous sommes en déplacement et au travail, les sprays et gouttes en vente libre sont pratiques et efficaces car ils décongestionnent les muqueuses, évacuent les sécrétions et aèrent les sinus, ce qui facilite grandement la respiration.
Sans cela, les mucosités s’accumulent dans les sinus. Les bactéries peuvent alors proliférer et mener à une sinusite. Prudence toutefois: les médicaments décongestionnants ne devraient pas être utilisés sur une période prolongée car leurs agents actifs assèchent à la longue la muqueuse nasale. En réaction, la muqueuse gonfle à nouveau et il faut de plus en plus fréquemment recourir au spray.
Si les produits à base de sel et de cortisone ne font pas effet, on peut aussi essayer un antihistaminique. Un antibiotique sera utilisé si les troubles sont dus à une infection bactérienne. Dans quelques cas, seule une opération pourra remédier au problème, notamment lorsqu’une paroi nasale déviée ou des polypes chroniques empêchent l’inspiration et l’expiration.
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