Les sinusites se développent souvent à partir d’un rhume. Voici comment y remédier.
Tout a commencé par un rhume, et maintenant voilà que cela empire! Derrière le sinus frontal, des vives douleurs pulsatiles sévissent et deviennent une véritable torture lorsque l’on se baisse, que l’on tousse ou que l’on éternue. Que s’est-il passé? La muqueuse nasale gonflée et les secrétions accrues ont obturé les couloirs de circulation entre les cavités nasales et les sinus frontaux. Les sécrétions s’accumulent avant tout dans les sinus frontaux et constituent ainsi un milieu de culture pour les agents pathogènes.
Pour beaucoup d’individus, des particularités anatomiques au niveau de la cavité nasale favorisent également les inflammations – telles qu’une déviation de la cloison nasale, des cornets nasaux de grande taille ou de nouveaux polypes nasaux.
À l’arrivée des douleurs et des sensations de pression, il est recommandé de consulter un spécialiste ou un médecin. Celui-ci pourra constater la présence de goulots d’étranglement favorisant les inflammations. En cas de changements anatomiques, des examens complémentaires tels que tomographie informatisée ou IRM pourront s’avérer nécessaires.
La principale mesure en cas de sinusite aiguë consiste à aérer suffisamment les sinus frontaux. Pour ce faire, les sprays nasaux décongestionnants facilitent la respiration et préviennent l’accumulation de sécrétions dans les sinus. Du fait du risque d’accoutumance, ils devraient toutefois être utilisés pendant une semaine au maximum. À défaut, la muqueuse gonflera d’autant plus lorsque l’effet s’estompera. Par ailleurs, les préparations assèchent la muqueuse nasale en cas d’utilisation prolongée.
Pour garder une muqueuse nasale humide, il est recommandé de boire beaucoup – de préférence de l’eau, de la tisane ou des jus de fruits mélangés à de l’eau minérale. Les inhalations à la vapeur d’eau permettent également d’humidifier les muqueuses. Il est possible d’y ajouter des solutions salines et des huiles essentielles antimicrobiennes telles que de l’eucalyptus ou du thym. Toutefois, aucune étude n’a démontré clairement jusqu’ici si ces ajouts avaient un effet supplémentaire. Des linges humides placés sur le chauffage permettent également d’augmenter l’humidité de l’air dans la pièce.
Des rinçages et douches nasaux à l’aide d’une solution saline physiologique ont montré des effets positifs dans les études: ils décongestionnent la muqueuse, favorise l’écoulement de la sécrétion et lavent les agents pathogènes. Toutefois, certains utilisateurs jugent cette procédure peu agréable.
Les expectorants végétaux liquéfient les sécrétions nasales de sorte que celles-ci peuvent mieux s’écouler. Par ailleurs, ils tuent les germes, préviennent les inflammations et raccourcissent ainsi la maladie. Les antibiotiques, en revanche, ne sont que très rarement nécessaires, car les infections sont d’abord généralement d’origine virale.
Les faits sont là: se moucher favorise les sinusites et les otites. Au lieu de souffler vigoureusement dans le mouchoir, il est donc recommandé de renifler ou de tamponner avec prudence les sécrétions qui s’écoulent. Car lorsque l’on se mouche fortement, la narine se resserre, ce qui crée une pression. Le mucus n’est donc pas envoyé dans le mouchoir, mais aussi vers le haut, dans le sinus. Lorsque l’on renifle, au contraire, on crée une dépression, de sorte que la sécrétion est évacuée des sinus et s’écoule par l’intermédiaire du pharynx dans l’estomac, où tous les germes sont détruits par l’acide gastrique.