Les blessures du ménisque ne sont pas réservées aux seuls athlètes. Les opérations de ces coussinets amortisseurs situés dans le genou font partie des traitements orthopédiques les plus fréquents. Pourtant, l’opération ne s’impose pas toujours.
Le ménisque est une substance cartilagineuse qui joue le rôle de coussinet amortisseur tout en assurant la stabilisation du genou. Lorsque le ménisque est blessé, il ne peut plus assumer totalement sa fonction et le risque d’usure de l’articulation (arthrose) augmente. Il convient donc de bien réfléchir à la nécessité d’une opération sur le ménisque. En cas d’intervention, le chirurgien devra conserver le plus de matière possible.
Il convient de distinguer les blessures aiguës ou traumatiques et les phénomènes d’usure. Chez les personnes de moins de 40 ans, ce sont les blessures aiguës qui sont les plus fréquentes, tandis que les dommages dégénératifs prennent le pas au-delà de cet âge. Au cours de la jeunesse, les blessures au ménisque sont susceptibles d’apparaître dans les sports propices aux accidents et sollicitant fortement les genoux. Les footballeurs – devant les handballeurs et les personnes pratiquant les sports alpins – sont les premiers concernés, sans oublier les coureurs de fond, qui souffrent aussi fréquemment de lésions méniscales.
Ce phénomène s’explique par la sollicitation permanente du ménisque, qui ne parvient pas à récupérer et devient ainsi plus «friable». Les hommes sont davantage touchés, puisqu’ils souffrent trois fois plus souvent de problèmes de ménisques que les femmes. L’âge est également un facteur favorisant les blessures, car le ménisque perd de son élasticité. Parmi les autres facteurs de risque, on peut citer le surpoids, l’anatomie des jambes, les blessures ligamentaires au genou ou l’activité sportive excessive.
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En cas de blocage du genou auquel on ne peut remédier ou d’épanchement de synovie dans l’articulation sur une durée supérieure à dix jours, une intervention s’impose. En revanche, il n’est pas toujours nécessaire d’opérer en présence de douleurs persistantes. En cas de blessures aiguës, l’IRM est conseillée pour faciliter la décision. S’il s’agit de lésions au ménisque à un âge avancé, l’IRM n’est toutefois pas toujours de bon conseil. Une étude révèle que sur 36% des personnes sur lesquelles une atteinte au ménisque a été identifiée, 60% ne présentaient pas de symptômes. Un examen pratiqué par un médecin expérimenté permettra alors d’en avoir le cœur net.
Nous ne pouvons pas renforcer notre ménisque. Néanmoins, il nous est possible de préserver sa qualité en