Les douleurs abdominales peuvent avoir des dizaines de causes différentes. Si vous en souffrez régulièrement, vous devriez vous faire examiner.
Les douleurs abdominales peuvent être sans gravité et venir «seulement» de ballonnements ou être dues à une constipation. Environ un adulte sur dix souffre du syndrome de l’intestin irritable. Les intolérances alimentaires, les infections ou inflammations intestinales, le cancer du côlon ou les troubles circulatoires sont des causes plus graves. D’autres organes de l’abdomen, par exemple la vésicule biliaire, le pancréas, la vessie ou les reins, peuvent également provoquer de fortes douleurs abdominales lorsqu’ils sont enflammés ou en présence de calculs. Et parfois, même des organes plus éloignés peuvent causer des douleurs abdominales – en cas par exemple de pneumonie, de kyste ovarien, de grossesse extra-utérine ou d’épididymite.
Une personne qui souffre de douleurs abdominales récurrentes devrait se faire examiner. Même si ces douleurs n’incommodent pas outre mesure. Cela vaut également si du sang est observé dans les selles. Car la première chose à faire est d’éliminer les causes dangereuses. Voir également l’encadré.
Dans ce cas, il faut consulter immédiatement un médecin pour avoir la certitude que ce n’est pas une maladie dangereuse telle qu’une appendicite ou une occlusion intestinale.
Il est important de décrire précisément les douleurs abdominales. Elles peuvent par exemple être lancinantes ou diffuses, elles peuvent aller et venir à la manière de contractions, ou leur apparition peut être liée à l’alimentation, à certains aliments ou au fait de bouger. Décrivez au médecin de quel type de douleurs il s’agit et l’endroit où vous les ressentez le plus. Faites également attention au moment où les douleurs surviennent, à leur durée, à ce qui les soulage ou les empire et à l’existence d’autres symptômes, par exemple des douleurs articulaires ou de la fièvre. Tout cela aidera votre médecin à déterminer la cause du problème.
Si les maux de ventre sont sans gravité – et c’est le cas dans la plupart des cas –, on peut y remédier avec des remèdes maison: une bouillotte ou une compresse chaude, par exemple avec de l’huile essentielle de carvi, permet de soulager les douleurs. Le thé à la menthe fait aussi du bien, mais la tisane au fenouil n’est pas recommandée car elle provoque des ballonnements chez certaines personnes. Manger lentement, bien mastiquer, prendre des repas moins copieux, changer son régime alimentaire pour un régime moins riche en fibres, avoir un rythme quotidien stable avec suffisamment de sommeil et, surtout, faire plus d’exercice – tout cela fait souvent des miracles. Si le stress est aussi en cause, des exercices de relaxation pratiqués régulièrement peuvent également aider. Dans le cas du syndrome de l’intestin irritable, prendre des probiotiques adaptés peut renforcer la flore intestinale.
Pour écarter les diagnostics de maladies dangereuses telles que l’appendicite, il est important de procéder à un entretien et à un examen médical approfondis. Une analyse de sang permet de déterminer s’il y a une inflammation, par exemple. L’analyse des selles peut indiquer une infection ou une inflammation intestinale. En cas de suspicion de calculs biliaires, d’inflammation intestinale ou encore de calculs rénaux, il faut procéder à une échographie. Des examens complémentaires comme une gastroscopie ou une coloscopie ne sont nécessaires que s’il y a des raisons de penser que la cause pourrait se trouver là.
Elle est recommandée pour le dépistage du cancer du côlon à toutes les personnes de plus de 50 ans, et plus tôt en cas d’antécédents familiaux. Ce dépistage permet de détecter le cancer du côlon à un stade précoce, lorsqu’il est encore facile à traiter. Une coloscopie est également indiquée si vous présentez des symptômes qui peuvent être le signe d’une maladie intestinale, comme du sang dans les selles.
(Voir suite ci-dessous...)
Les céréales complètes, les légumes et les fibres sont bons pour la santé, mais seulement en quantités modérées. Une portion de légumes correspond environ au volume d’un poing. Une à deux portions par repas suffisent. Une quantité plus importante peut être trop pour certains intestins et entraîner des ballonnements ou des maux de ventre.
L’intestin a son propre système nerveux. Il est très vite stressé, plus chez certaines personnes, moins chez d’autres. Il faut en tenir compte. La psychothérapie peut vous aider si vous «ruminez» des expériences passées ou si vous ne parvenez pas à les «digérer».
Éviter pendant un temps les aliments que l’on soupçonne d’être en cause est utile à des fins de diagnostic. Il peut s’agir d’aliments contenant du lactose ou du fructose, par exemple. Cependant, les régimes sur le long terme peuvent entraîner des carences et ne sont donc indiqués qu’en cas d’intolérance avérée.