Le métabolisme influence notre santé, notre poids ainsi que les processus de vieillissement. Mais qu’est-ce que c’est au juste? Et comment fonctionne-t-il? Voici les réponses.
Le métabolisme comprend tous les processus biochimiques qui se déroulent dans nos cellules 24 heures sur 24. Ce faisant, la cellule assimile quelque chose de nouveau et élimine de l’ancien. La digestion fait partie du métabolisme: les nutriments des aliments sont assimilés, traités et transportés par le circuit sanguin vers les cellules pour la production d’énergie ou la constitution de la structure. Parallèlement, les produits de dégradation sont évacués des cellules. Le métabolisme fonctionne comme un moteur: il distribue, transporte, construit et détruit.
Le métabolisme est un terme générique. On peut encore le subdiviser, notamment par substance (p. ex. métabolisme lipidique), par fonction (p. ex. métabolisme énergétique) ou par partie du corps (p. ex. métabolisme musculaire). On entend aussi souvent les termes d’anabolisme et de catabolisme. Le catabolisme a une fonction de dégradation, c’est-à-dire par exemple qu’au cours de la digestion les protéines de l’alimentation sont réduites en différents éléments et transformées. Lorsque ces éléments sont ensuite utilisés dans l’organisme pour former des substances endogènes et des muscles, on parle d’anabolisme ou de métabolisme constructif.
Nous avons besoin de la plus grande partie de l’énergie produite par le métabolisme pour les principales fonctions corporelles vitales: battements du cœur, respiration, température corporelle, circulation sanguine, impulsions nerveuses, le fonctionnement de tous les organes, mais aussi pour la croissance et les performances. C’est le métabolisme qui nous rend viables.
Oui, le caractère du métabolisme varie, car chaque individu est unique. Presque tous les processus métaboliques sont contrôlés par des hormones. Mais les accélérateurs et les contrôleurs sont les enzymes. Ces protéines sont produites dans chaque organe de l’organisme.
Le métabolisme dépend en grande partie de facteurs immuables tels que les gènes, l’âge, le sexe et la taille. Par exemple, les femmes ont un métabolisme plus lent que les hommes parce qu’elles ont une masse musculaire moins importante. De même, avec l’âge, la masse musculaire diminue de plus en plus, ce qui entraîne une baisse de l’activité métabolique.
Des facteurs environnementaux tels que la température, mais aussi l’alimentation, l’activité physique et les médicaments comme les antihypertenseurs, les hypolipémiants et les psychotropes ont également une influence sur notre métabolisme.
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Rien de tel que l’activité physique. L’effort accru fourni durant le sport favorise la circulation sanguine, l’organisme a besoin de plus d’oxygène et le métabolisme doit fournir plus d’énergie. Cette production d’énergie a lieu au niveau des mitochondries, qui sont comme des mini-centrales électriques à l’intérieur de chaque cellule. La musculation permet de produire plus de cellules musculaires avec de nouvelles mitochondries tandis que l’endurance permet de les multiplier. Les cellules musculaires sont particulièrement actives sur le plan métabolique, elles consomment beaucoup d’énergie, même au repos. Cela peut contribuer à éviter que les calories excédentaires de l’alimentation ne soient stockées dans le tissu adipeux.
D’ailleurs, les régimes accélérés avec un faible apport calorique peuvent ralentir le métabolisme.
Les troubles du métabolisme signifient que certains nutriments ne sont pas correctement assimilés ou ne parviennent pas là où ils sont nécessaires. Le diabète de type 2, par exemple, est une maladie du métabolisme des glucides. Le syndrome métabolique comprend des troubles du métabolisme des glucides et des lipides ainsi qu’une hypertension artérielle. Ces dysfonctionnements sont associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires.
Les épices comme le piment, le gingembre et le poivre de Cayenne ou encore le café sont censés stimuler le métabolisme. Il n’existe aucune étude significative à ce sujet. Mais les stimulants entraînent une surproduction de chaleur de l’organisme, ce qui nécessite plus d’énergie. Les aliments riches en protéines sont également considérés comme des accélérateurs du métabolisme, car les processus de transformation des protéines sont plus complexes et plus énergivores.
Il faut d’ailleurs boire suffisamment pour éviter les troubles du transport dans le métabolisme. En effet, l’eau fournit des substances fraîches à la cellule et emporte avec elle les substances usées.
Avec l’âge, la masse musculaire diminue progressivement. Cela entraîne aussi la disparition des mini-centrales électriques (mitochondries), car la densité des mitochondries est très élevée dans les muscles. Cela a surtout un effet négatif sur le métabolisme énergétique. Notre organisme brûle moins d’énergie et la stocke à la place, ce qui augmente la quantité de tissu adipeux. Cela a d’autres conséquences: le tissu adipeux contient moins d’eau et, par conséquent, le potassium diminue dans le corps. Or, le potassium est un minéral important pour le métabolisme osseux, la fonction cérébrale, la musculature et la régulation des hormones du stress.
À partir de 50 ans en particulier, le sport et les activités physiques sont les seuls moyens de lutter contre les changements dus à l’âge et de maintenir un métabolisme élevé. L’objectif est de préserver notre musculature avec les mitochondries particulièrement actives. Pour cela, un entraînement musculaire régulier et ciblé est d’une importance majeure. L’entraînement d’endurance réduit à son tour le vieillissement des cellules et contribue à un renouvellement plus rapide et plus efficace des cellules.