La graisse abdominale n’est pas bonne pour la santé. Pourquoi, comment la mesurer et se débarrasser au mieux des kilos superflus?
La graisse abdominale est mauvaise pour la santé. La graisse viscérale entoure les organes internes tels que le foie et le pancréas. Elle émet des substances messagères qui favorisent l’inflammation, ce qui augmente le risque d’hypertension artérielle ou d’hyperglycémie. Ces substances apparentées aux hormones exercent un stress permanent sur l’organisme, ce qui complique l’assimilation des nutriments et favorise encore plus la prise de poids.
Outre les gènes, le mode de vie joue lui aussi un rôle déterminant. Le manque d’exercice et une mauvaise alimentation favorisent les dépôts de graisse. Une alimentation pauvre en fibres alimentaires et riche en aliments raffinés comme les sucreries, les boissons sucrées ou la farine blanche fait rapidement monter le taux de glycémie. Dans le même temps, une grande quantité d’insuline est produite, ce qui favorise le stockage des graisses.
Pour mesurer la graisse abdominale, on peut contrôler son tour de taille. Si celui-ci dépasse 80 cm (chez les femmes) ou 94 cm (chez les hommes), le risque de maladies cardiovasculaires et métaboliques est augmenté. À partir de 88 cm resp. de 102 cm, ce risque s’accroît fortement.
On peut aussi mesurer la quantité de graisse présente dans l’organisme lors de «Body Checks». L’analyse InBody de SalutaCoach examine 43 indicateurs de santé en à peine une minute. Elle fournit des informations sur des valeurs comme la quantité de graisse dans le corps ou la masse musculaire.
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Il n’est pas possible de perdre du poids de manière ciblée au niveau du ventre. Mais par expérience, la graisse viscérale – également appelée graisse abdominale – fond plus rapidement, car l’organisme puise préférentiellement son énergie dans les tissus métaboliquement actifs. Voici les trois domaines les plus efficaces pour agir contre la graisse viscérale:
La devise qui prévaut: brûlez plus d’énergie que vous n’en consommez. Pour perdre du poids, un bilan énergétique négatif est nécessaire. L’organisme brûle plus d’énergie lorsque nous sommes actifs. Essayez d’intégrer autant d’activité physique que possible dans votre quotidien, par exemple en montant les escaliers ou en faisant de courtes promenades. En matière de sport, nul besoin de réaliser des performances de haut niveau, chaque mouvement compte et vous n’avez pas besoin d’être complètement à bout de souffle. Bien que chaque pas compte, l’alimentation est la deuxième composante (presque plus importante).
Selon la Société allemande de nutrition, la graisse viscérale est sensible aux changements d’habitudes alimentaire. Si moins de calories sont consommées, le corps doit puiser dans les réserves d’énergie de l’abdomen. Le gras est le nutriment ayant la plus haute densité énergétique. Assurez-vous donc de cuisiner en utilisant peu de matières grasses et d’opter pour des aliments à faible teneur en graisse. Renoncez à la charcuterie, aux produits finis et aux aliments fris: ceux-ci contiennent également des acides gras mauvais pour la santé.
Évitez autant que possible les glucides simples. Préférez-leur des glucides complexes (produits à base de céréales complètes ou légumineuses) et une grande quantité de fruits et de légumes. En plus des micronutriments, ceux-ci contiennent des fibres alimentaires précieuses qui ralentissent l’élévation de la glycémie. Il est judicieux de consommer moins de glucides et davantage de protéines. Cela permet de rester rassasié plus longtemps tout en mangeant moins. Ne vous passez toutefois jamais complètement des glucides, qui constituent une source énergétique essentielle.
Outre les «bons» glucides, la répartition des repas joue un rôle important. Mangez à intervalles réguliers afin d’éviter les crises de fringales, mais intégrez également des pauses pendant lesquelles vous ne mangez rien. Idéalement, il convient de laisser s’écouler quatre à cinq heures entre les repas. Cela laisse à l’organisme le temps d’assimiler les nutriments de façon optimale. De plus, essayez chaque jour de boire un à deux litres de boissons non sucrées.
La diététicienne Dominique Rémy, anciennement chez Medbase et actuellement en poste à l’hôpital cantonal de Winterthour au service de conseil en matière d’obésité, recommande de tenir un protocole alimentaire les premiers temps. Ceci peut être fait avec une application correspondante ou être noté dans un carnet. «Il est souvent utile de lister tout ce que l’on mange et boit.» Cette liste permet d’identifier de nombreuses mauvaises habitudes alimentaires et de repérer les plats caloriques. Par la suite, les repas peuvent être simplifiés étape par étape et de nouvelles habitudes alimentaires peuvent être apprises.
Dominique Rémy recommande également de rechercher de l’aide. «La plupart d’entre nous savent très bien ce qu’ils doivent manger pour perdre du poids. La clé du succès consiste à comprendre les raisons de certaines habitudes alimentaires et à les changer.» Un diététicien peut vous accompagner. Vous trouverez les adresses de diététiciens diplômés sur la page d’accueil de l’Association suisse des diététiciens. Les conseils diététiques sont pris en charge par l’assurance maladie sur prescription médicale.
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