Dominique Bachmann s’alimente en grande partie sans sucre. Dans sa chronique, elle raconte régulièrement comment se passe la vie sans sucre.
Le train-train du bureau: mes chers collègues de travail réapprovisionnent presque quotidiennement nos réserves de chocolat. Il ne faudrait pas que notre démon intérieur avide de sucre soit en manque durant la journée! Sur le ton de la plaisanterie, j’entends que l’on me dit: «Allez, prends une barre chocolatée. Tu dois faire une exception de temps en temps!»
Oui, je pourrais envisager de faire une exception, mais est-ce que je le souhaite? D’une part, les exceptions deviennent vite des habitudes et d’autre part, ces grignotages sont beaucoup trop sucrés pour moi. Du fait de ma longue abstinence en sucre, mes papilles gustatives ont changé. Elles sont plus sensibles, pour bien résumer les choses. Ce que les petits gourmands trouvent délicieux, je me trouve obligée de le neutraliser en avalant un grand verre d’eau. Je n’ai donc aucune difficulté à dire tout simplement «Non, merci!» et d’ajouter au passage que cette petite barre de chocolat compte pas moins de 5,5 morceaux de sucre, ce qui n’est pas vraiment bon pour la ligne. C’est d’ailleurs la dose journalière recommandée que notre corps peut assimiler.
Une vie sans grignotage paraît assez ennuyante, n’est-ce pas? Je peux l’admettre! Mais pour moi, il existe une différence, petite mais importante, car je n’associe pas forcément le grignotage au sucre, mais plutôt avec un goût sucré. Cela exige une bonne propension à l’expérimentation lors de la préparation. Mes ingrédients «secrets» sont les épices, les arômes, les légumes et les fruits dotés d’une faible teneur en fructose, les produits laitiers et quelques édulcorants, pour confectionner par exemple de délicieux muffins au chocolat. La pâtisserie maison arrive bien entendu à s’en sortir sans sucre de ménage. Mon choix se porte alors surtout sur le sirop de riz, car on peut l’utiliser comme du miel, il est moins sucré et ne contient pas de fructose – adieu donc le pic de glycémie. Je l’utilise alors de temps en temps de bon cœur; et c’est là que se situe MON exception.
Mon conseil pour finir: qui dit que les grignotages doivent forcément être sucrés? Dans ma «réserve à chocolat» personnelle, située à côté de mon poste de travail, les noix de cajou, les amandes, les chips de noix de coco et les pignons s’amoncèlent.