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Vivre plus sainement?

Vivre plus sainement?

Comprendre la périménopause et ses symptômes pour mieux la vivre

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Bouffées de chaleur, irritabilité, troubles du sommeil – le corps subit de nombreux changements lors de la périménopause. Le Dr Petra Stute explique ce qui se passe pendant cette phase et quelles sont les moyens d’atténuer les symptômes.

Quel sont plus grands défis de la périménopause?

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Quel sont plus grands défis de la périménopause? ( Participants)

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La périménopause est une période intense dans la vie d’une femme, sur le plan physique comme sur le plan mental et émotionnel. Alors que l’équilibre hormonal fait les montagnes russes, de nombreuses femmes doivent continuer de jongler entre travail et vie de famille. Les troubles du sommeil, les sautes d’humeur ou les problèmes de concentration ne facilitent pas leur quotidien.

De plus, les symptômes s’installent souvent de manière insidieuse et ne sont souvent pas immédiatement associés à la ménopause. De ce fait, un nombre non négligeable de femmes en souffrent pendant des années. Il existe pourtant plusieurs moyens d’atténuer ces symptômes et d’appréhender cette période en ayant toutes les clés en main.

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La périménopause peut être vécue comme une libération – une période de réflexion et de lâcher prise.
Prof. Dr. med. Petra Stute, médecin-cheffe et médecin-cheffe adjointe du service d’endocrinologie gynécologique et de médecine de la reproduction de la clinique gynécologique de l’Hôpital de l’Île à Berne.

Qu’est-ce que la périménopause?

«La période de fertilité d’une femme commence avec la ménarche, les premières règles, et se termine avec la ménopause, les dernières règles», explique le Dr Stute. «La périménopause englobe la phase de transition avant la ménopause, pendant laquelle les fluctuations hormonales se produisent et les règles deviennent irrégulières, et la première année après la ménopause».

Termes relatifs à la ménopause

  • Climatère: ensemble du processus de changement hormonal, de la phase fertile à l’arrêt définitif des menstruations.
  • Préménopause: phase complète allant des premières règles (ménarche) jusqu’au début de la périménopause.
  • Périménopause: phase de transition avant et jusqu’à un an environ après les dernières menstruations.
  • Ménopause: les dernières règles. La détermination du moment précis se fait rétroactivement après au moins un an sans cycle menstruel.
  • Post-ménopause: période après la ménopause pendant laquelle l’équilibre des hormones sexuelles se stabilise à un niveau plus bas.

Quand débute la périménopause et combien de temps dure-t-elle?

Grafik über die Phasen der Perimenopause - Sprache FR
Grafik über die Phasen der Perimenopause - Sprache FR
Cette illustration montre les changements de cycle possibles pendant la périménopause.

Source: helloclue.com

La périménopause advient et évolue différemment d’une personne à l’autre. «Elle commence généralement au début de la quarantaine et dure de quatre à huit ans», explique le Dr Stute. Dans la phase précoce, le cycle se prolonge d’au moins sept jours. Ensuite, les cycles s’allongent jusqu’à ce que les règles disparaissent complètement. Un an après les dernières règles, la périménopause prend fin.

Quels sont les symptômes typiques de la périménopause?

Bon à savoir

Une grande étude de l’University College London datant de 2024 montre que les femmes en périménopause ont 40% de risques supplémentaires de développer une dépression par rapport aux femmes en préménopause.

Chaque femme vit la périménopause différemment. Certains n’ont que peu de symptômes, d’autres sont plus fortement touchées. Les symptômes les plus fréquents:

  • Cycles menstruels irréguliers et saignements intermédiaires en raison de fluctuations hormonales
  • Bouffées de chaleur pouvant être aggravées par le surpoids
  • Sautes d’humeur: humeur dépressive, anxiété ou irritabilité
  • Troubles du sommeil: difficultés à s’endormir et insomnies
  • Brain Fog (problèmes de concentration, pertes de mémoire)
  • Sécheresse vaginale
  • Altérations cutanées (peau plus sèche, plus fine)
  • Altération de la chevelure (chute de cheveux, structure plus cassante)
  • Douleurs articulaires et musculaires
  • Prise de poids
  • Perte de libido

«Pour la plupart des femmes, les symptômes du système nerveux central, c’est-à-dire les bouffées de chaleur, les sautes d’humeur, les troubles du sommeil et le brain fog, sont les plus stressants» explique le Dr Stute.

Qu’est-ce qui peut aider en cas de troubles de la périménopause?

«Aucune femme ne doit souffrir pendant la périménopause», souligne le Dr Stute. «Il existe de nombreux moyens de remédier à la douleur – même pour les femmes qui ne veulent ou ne peuvent pas prendre d’hormones.» Outre la prise de préparations, il peut être utile d’adapter son mode de vie:

Méthodes de traitement médicales et naturelles

  • Les préparations à base de plantes peuvent soulager les troubles légers (par ex. le gattilier et l’actée à grappes noires en cas de bouffées de chaleur ou le millepertuis en cas de sautes d’humeur et de troubles du sommeil). Dans de nombreux cas, la caisse de maladie prend en charge les coûts.
  • Le traitement hormonal substitutif (THS) est surtout recommandé en cas de troubles plus importants, à condition qu’il n’y ait pas de contre-indications.

Adapter son mode de vie pour se sentir mieux

  • Faire de l’exercice: des activités intenses qui augmentent la fréquence cardiaque et font travailler l’endurance, comme la marche rapide, la randonnée ou le tennis.
  • La musculation: elle favorise la masse musculaire, aide à maîtriser son poids et prévient la perte osseuse.
  • Le yoga: améliore la souplesse et peut avoir un effet positif sur la nervosité et les troubles du sommeil.
  • Une alimentation équilibrée: éviter au possible les aliments hautement transformés, consommer peu de sucre et de glucides, mais plus de protéines et de légumes.
  • Hygiène du sommeil: les femmes souffrant de troubles chroniques du sommeil ont un risque accru de maladies cardiovasculaires. Dans ce cas, une routine de sommeil peut être bénéfique, tout comme les produits à base de plantes comme la valériane ou encore l’acupuncture/acupression et la thérapie cognitivo-comportementale.

Des femmes témoignent de leur expérience

Vers 46, 47 ans, je me suis sentie vraiment mal. Mon sommeil était perturbé: je me réveillais plusieurs fois par nuit et me sentais épuisée le matin. Sans mes enfants, je n’aurais parfois même pas pu sortir du lit. Mais ce qui était presque pire, c’était mes fréquentes baisses de moral. Une énorme colère m’envahissait sans cesse – parfois pour des raisons tout à fait banales – et je la laissais sortir sans filtre. Ensuite, il n’était pas rare que je ressente une grande culpabilité et que je pleure, souvent. Je ne me reconnaissais plus. Lorsque je me suis retrouvée à pleurer chez ma gynécologue, elle m’a conseillé d’essayer un substitut hormonal. Et effectivement, après quelques semaines seulement, je me suis sentie nettement mieux. J’ai enfin pu bien dormir à nouveau et les accès de colère ont disparu. Aujourd’hui, si quelque chose me dérange, je peux en parler – sans me laisser submerger par mes émotions.»

«Depuis deux ans, j’ai des règles irrégulières, ce que je trouve épuisant. Je ne peux pas les planifier. Parfois, elles arrivent au bout de quatre semaines exactement, puis de cinq – et une fois, elle ont même disparu pendant huit semaines. J’avais peur d’être enceinte. Leur durée est également très variable, elles durent de trois à sept jours. Je n’ai pas eu d’autres symptômes jusqu’à présent et je me demande comment ça va continuer. Ma mère n’avait presque pas de symptômes à la ménopause, j’espère que ce sera pareil pour moi.»

«À part des saignements irréguliers et intermédiaires, je n’ai guère remarqué que j’entrais dans la ménopause – je n’avais pas d’autres symptômes. Mais comme ma mère et surtout ma grand-mère ont beaucoup souffert de perte osseuse, j’ai fait une ostéodensitométrie à l’âge de 45 ans, à titre préventif. À mon grand désarroi, on a constaté une ostéoporose au niveau des vertèbres dorsales ainsi qu’un stade préliminaire d’ostéopénie au niveau des deux hanches. Mon rhumatologue, d’un commun accord avec ma gynécologue, m’a recommandé des substituts hormonaux. Dès la mesure suivante, un an plus tard, ma densité osseuse s’était nettement améliorée, en particulier au niveau de la colonne vertébrale. Grâce aux hormones, je n’ai pas non plus d’autres symptômes de la périménopause, ce qui est très agréable.»

«Comme il y a des cas de cancer du sein dans ma famille, je n’ai pas suivi de traitement hormonal de substitutif – il augmente le risque de cancer du sein en cas de prise prolongée.» Mon plus gros souci lié à la périménopause a été, pendant un certain temps, les troubles du sommeil. Mais je les ai plutôt bien maîtrisés grâce à la valériane et surtout à l’acupression, que j’ai pu pratiquer moi-même. Honnêtement, je ne veux pas considérer la ménopause comme une maladie qui doit être traitée. Selon moi, c’est un processus naturel: nous vieillissons et perdons notre fertilité – mais nous devenons aussi plus libres et indépendantes, y compris sur le plan sexuel. J’essaie de voir les choses sous cet angle positif.»

Avec beaucoup d’humour, la Valaisanne francophone et influenceuse Sabine Evéquoz (54 ans) raconte son expérience de la ménopause. Vous voulez en savoir plus sur les changements liés à la ménopause? Vous trouverez ici un aperçu complet.

Peut-on encore tomber enceinte pendant la périménopause?

Oui, une grossesse reste possible, même si la probabilité diminue. Les femmes qui ne veulent pas (ou plus) d’enfants devraient donc toujours utiliser une contraception. «La contraception ne peut être supprimée que si l’on a plus de 50 ans et que l’on n’a pas eu de règles depuis un an», explique le Dr Stute. «Les femmes de moins de 50 ans devraient attendre deux ans sans avoir eu de règles avant de renoncer à la contraception.» Les femmes qui souhaitent tomber enceintes pendant la périménopause devraient se faire conseiller à temps sur les options de fertilité.

Périménopause – quand faut-il consulter un médecin?

Les saignements intermédiaires sont fréquents pendant la périménopause et ne doivent généralement pas être une source d’inquiétude. Un examen médical est toutefois recommandé dans les cas suivants:

  • En cas de symptômes importants qui affectent considérablement la qualité de vie
  • En cas de problèmes de saignements – lorsque les règles sont très abondantes, fréquentes ou longues
  • En cas de ménopause plus tôt intervenant entre 40 et 45 ans (cela concerne 5 à 10% des femmes)
  • En cas de ménopause précoce, c'est-à-dire lorsque la ménopause survient avant l’âge de 40 ans (cela concerne 3% des femmes)

«En cas de ménopause plus tôt ou précoce, le risque à long terme d’ostéoporose, de maladies cardiaques et de démence augmente considérablement en raison de la perte d’œstrogènes. Dans ce cas, un traitement hormonal substitutif (THS) est indiqué, même si les personnes concernées ne présentent pas de troubles importants», conseille la gynécologue.

Y a-t-il des aspects positifs à la périménopause?

MenoQueens

Ce blog du Dr. Petra Stute traite de tous les sujets relatifs à la ménopause, à la période qui la précède et à celle qui la suit. Toutes les deux semaines, de nouvelles découvertes passionnantes issues de la science y sont présentées d’une manière accessible à toutes et à tous: www.menoqueens.com

Oui! Si la périménopause peut entraîner des désagréments, elle est aussi synonyme de nouvelles libertés. De nombreuses femmes sont soulagées lorsque leurs règles disparaissent et qu’elles n’ont plus à se soucier de contraception. Certaines femmes vivent la périménopause comme une période destinée à prendre soin d’elles-mêmes, sont plus à l’écoute de leur corps et plus attentives à celui-ci.

«La périménopause peut être vécue comme une  libération  – une période de réflexion et de lâcher prise», explique le Dr Stute. Après ce changement hormonal, de nombreuses femmes retrouvent davantage de sérénité et de calme intérieur.

En savoir plus sur la santé des femmes

Vers le dossier

de Nadia Fernández,

publié le 19.05.2025

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