Internet Explorer n'est plus pris en charge

Pour profiter au mieux de notre site Internet, nous vous invitons à utiliser un navigateur récent.

Fermer

Vivre plus sainement?

Vivre plus sainement?

Que faire en cas de carence en fer ou pour éviter qu’elle survienne?

Manque d’entrain, ongles cassants, perte de cheveux: une carence en fer peut avoir de graves conséquences sur l’organisme. Une alimentation variée et riche en fer est précieuse.

Outre les macronutriments tels que glucides, lipides et protéines, l’organisme humain a besoin de toutes sortes de minéraux, parmi lesquels le fer, qui joue un rôle important dans la formation du sang, des muscles, de la peau et des cheveux, et contribue de plus au bon fonctionnement de notre système immunitaire. 

Qu’est-ce qu’une carence en fer?

En cas de carence en fer, le corps manque, comme le terme l’indique, de fer. En d’autres termes, l’organisme ne dispose pas de suffisamment de fer pour fonctionner dans de bonnes conditions. Cela signifie que l’apport en fer disponible (biodisponible) est insuffisant ou qu’il ne l’absorbe pas suffisamment par le biais du système digestif. Une carence peut également être due à l’incapacité de stocker le fer correctement ou à une perte chronique de fer supérieure à son assimilation.

Quels sont les symptômes d’une carence en fer?

Les symptômes d’une «carence en fer» sont non spécifiques et multiples. Ils vont de la fatigue, des troubles de la cicatrisation, de l’irritabilité et des troubles de la concentration aux ongles cassants et à la perte de cheveux, en passant par une sensation de froid et des vertiges.

À partir de quand le taux de fer est-il trop bas?

Aujourd’hui, celles et ceux qui présentent l’un ou l’autre de ces symptômes et qui ont un taux de fer bas se voient souvent prescrire un traitement de substitution du fer. Un tel traitement est incontestablement nécessaire pour les patients chez qui la carence en fer entraîne une anémie. Toutefois, les choses sont moins claires chez les personnes ayant de faibles taux de fer sans être anémiées. Dans ce cas aussi, les avis des spécialistes divergent. Certains médecins préconisent déjà une substitution à partir d’un taux de ferritine de 50 microgrammes par litre de sang, alors que l’on ne conclut à un manque de réserves de fer qu’en dessous de 15 µg/l. D’après l’Organisation mondiale de la santé OMS, entre 30 et 50 µg/l, c’est une zone grise devant inciter le médecin à rechercher les symptômes typiques d’une carence en fer. Pour les taux faibles, il est quoi qu’il en soit important de rechercher la cause de la carence en fer. 

(Voir suite ci-dessous...)

Pourquoi la carence en fer touche-t-elle souvent les femmes?

Carence en fer chez l’homme

La carence en fer chez les hommes est certes plus rare que chez les femmes, mais elle peut néanmoins se produire. Chez eux aussi, les symptômes ne sont pas spécifiques, ce qui fait que la carence en fer n’est pas toujours directement identifiée comme cause. La plupart du temps, il s’agit d’hommes ayant atteint l’âge de la retraite. Avec l’âge, la consommation d’énergie diminue et, par conséquent, l’appétit aussi. De plus, la consommation de viande baisse progressivement pour les deux sexes. Enfin, des médicaments qui bloquent la production d’acidité gastrique (inhibiteurs de la pompe à protons IPP) peuvent également perturber l’absorption du fer. Et avec l’âge, les sources potentielles de saignement augmentent, notamment celles provenant du tractus gastro-intestinal ou urogénital. 

Comme la consommation de fer varie d’un individu à l’autre (les sportifs de haut niveau ou les femmes enceintes, par exemple, ont de gros besoins en fer), il peut arriver que l’organisme manque de fer. Il s’agit d’un problème très fréquent. En Suisse, on estime qu'un quart des femmes en âge de procréer ont un faible taux de fer. Les saignements menstruels en sont la principale cause. Les femmes qui ont des saignements abondants ou prolongés sont particulièrement à risque de carence en fer.

Les femmes s’alimentent différemment des hommes. Comme elles consomment moins d’énergie, elles mangent globalement moins. Les femmes mangent donc moins d’aliments riches en fer, d’où un apport plus faible. Les hommes privilégient plus souvent des sources riches en fer, qui présentent une biodisponibilité élevée, comme la viande fraîche et la viande séchée, la charcuterie ou le jambon.

Comment prévenir une carence en fer?

Règle d’or à toujours respecter: une alimentation variée optimise l’apport en nutriments. Le fer de la viande est toujours absorbé en proportion importante par l’organisme. Le fer des végétaux l’est moins, mais une alimentation végétarienne ou végétalienne permet cependant de fournir suffisamment de fer à l’organisme. Les légumes-feuilles vert foncé, les brocolis, les noix, les graines et les légumineuses sont de bonnes sources de fer végétales. 

Quelle quantité de fer devrait-on absorber?

L’alimentation joue un rôle important pour prévenir une carence en fer. D’après la Société Suisse de Nutrition (SSN), les adultes devraient absorber chaque jour entre 10 mg (pour les hommes) et 15 mg (pour les femmes) de fer dans leur alimentation. Les valeurs indicatives sont légèrement supérieures pour les garçons (12 mg), les filles (15 mg), les femmes allaitantes (20 mg) et les femmes enceintes (30 mg).

Quelles sont les règles à connaître pour avoir un apport en fer suffisant?

Il existe des aliments qui favorisent l’absorption du fer (de source végétale) dans le sang comme, par exemple, ceux qui contiennent de la vitamine C: agrumes, brocoli, poivrons... D’autres aliments peuvent inhiber son absorption, comme les boissons contenant du calcium et de la caféine ou les tanins du vin rouge. Il est préférable de ne pas boire de cappuccino avant, pendant ou juste après un repas riche en fer. Les céréales complètes et les légumineuses contiennent également des substances qui inhibent l’absorption du fer. Tremper et faire germer ces aliments pourra ici être utile.

(Voir suite ci-dessous...)

Quels sont les aliments riches en fer?

Produits d’origine animale Fer (mg/100 g)
Bœuf, cuisse  2,6
Foie de veau 7,5
Foie de porc 18
Saucisse grise 5,3
Céréales et pseudo-céréales Fer (mg/100 g)
Amarante 9,0
Millet 6,9
Flocons d’avoine (complets) 5,1
Pâtes complètes (crues) 3,8
Riz naturel 3,2
Légumes et salades Fer (mg/100 g)
Épinards (crus, partie consommable) 4,1
Salsifis (cru, partie consommable) 3,3
Fenouil (cru, partie consommable) 2,7
Légumineuses et produits Fer (mg/100 g)
Haricots blancs (produit sec) 6,1
Lentilles (produit sec) 8,0
Pois chiches (produit sec) 6,1
Tofu 5,4
Fruits à coque, graines, grains Fer (mg/100 g)
Graines de courge 12,5
Graines de sésame 10,0
Pistaches 7,3
Graines de tournesol 6,3


Source: I. Elmadfa u.a.: Die große GU Nährwert-Kalorientabelle 2016/17, Gräfe und Unzer Verlag GmbH, München 2015

Régime végétarien ou végane: quelles sont les règles à suivre?

L’apport en fer des véganes est souvent tout aussi élevé, voire plus élevé, que celui des personnes qui mangent de la viande. Cependant, le fer provenant des aliments végétaux est moins bien assimilé que celui provenant des aliments d’origine animale. Si les véganes ne sont pas forcément plus souvent carencé-es en fer, ils et elles ont souvent des taux de fer plus faibles. Point positif: certain-es véganes mangent plus de vitamine C (fruits et légumes) et moins d’inhibiteurs d’absorption du fer (produits laitiers). En outre, l’organisme absorbe davantage de fer provenant de sources végétales lorsque l’apport quotidien est faible et que les réserves de l’organisme en cette substance sont basses.  C’est logique, car avoir trop de fer dans le sang peut être nocif.

Dans quel cas une supplémentation en fer est-elle judicieuse?

Chez les femmes qui souhaitent avoir un enfant, les femmes enceintes et celles qui allaitent, la prise d’une préparation à base de fer normalement dosée est souvent judicieuse, en particulier lorsque les réserves sont faibles –  un conseil qui vaut indépendamment du régime alimentaire pratiqué.

Si la dose dépasse 40-60 mg de fer élémentaire, une prise un jour sur deux peut être plus efficace. Pour les doses plus faibles (<20 mg de fer élémentaire), une prise quotidienne est recommandée. Cela est dû au fait qu’à des doses plus élevées, le foie commence à produire des substances (hepcidine) qui inhibent l’absorption et la disponibilité du fer. Un phénomène logique, car un excès de fer dans le corps peut libérer des radicaux (ROS) et avoir ainsi un effet toxique. 

En savoir plus sur les aliments contenant du fer

de Prof. Dr med. David Fäh,

publié le 29.01.2024, ajusté le 03.02.2025


Cela pourrait également vos intéresser:

Palpa: votre compagnon pour le dépistage du cancer du sein

Découvrez maintenant
Palpa_Mayo2023 14