Début de saison pour le squash, le badminton et le tennis: même si ces sports sont pratiqués en salle, leur facteur fitness est important. Que valent-ils pour la santé?
Quand les feuilles se mettent à tomber, nous devons passer doucement du terrain extérieur à la salle de sport, ou même changer d’activité physique. Mais le badminton, le squash ou le tennis joués en salle sont-ils véritablement une alternative saine? Une petite remarque pour commencer: avec les sports dits de raquette, le facteur fitness est important. En effet, ces jeux de déplacement sont un bon entraînement pour tout le corps, sollicitent en particulier le système cardiovasculaire, favorisent la coordination et activent pratiquement toute la musculature.
Aussi bénéfique que soit ce mélange d’explosivité et d’endurance, les sollicitations s’exercent sur un seul bras et devraient impérativement être compensées par de la gymnastique. Sinon, le si redouté «tennis elbow» menace: les points d’attaches des muscles extenseurs de la main, situés dans le coude, sont énormément sollicités par le tennis. Les arrêts et les changements de direction brusques inhérents à ce sport ne sont pas non plus sans risque et sont susceptibles de provoquer des lésions de certains muscles de la jambe. Une prévention par un bon échauffement et des exercices d’étirement est la seule solution raisonnable. L’avantage de ce sport: le tennis est un bon entraînement pour tout le corps, la consommation de calories est importante et le système cardiovasculaire est stimulé.
Le squash est le jeu de raquette le plus rapide de cette catégorie. Beaucoup d’accélérations brèves et d’immobilisations instantanées, de changements de direction brusques attendent celui ou celle qui veut le pratiquer. Il sollicite surtout la musculature des jambes et du fessier, mais les muscles du tronc et du bras interviennent également, plus précisément dans le mouvement de rotation préparatoire avant de frapper la balle et au moment de taper dans celle-ci. Toutefois, l’effet d’entraînement a aussi ses mauvais côtés: les articulations et le dos sont fortement sollicités par les arrêts brusques et les changements de direction soudains. Le point positif est que ce jeu rapide accélère les pulsations, sollicite beaucoup le système cardiovasculaire et consomme de l’énergie. Résultat: les kilos fondent. (Poursuivez votre lecture ci-dessous...)
Le badminton, c’est courir, sauter, tourner: un engagement physique total est nécessaire, l’appareil locomoteur tout entier est sollicité. Et particulièrement les articulations des épaules, des chevilles et des genoux, tout comme la musculature des bras et des jambes, ainsi que la colonne vertébrale. Pour se jeter sur une balle pouvant atteindre une vitesse de 300 kilomètres à l’heure, il faut également être soi-même véloce et capable de réagir rapidement. Outre la stimulation du système circulatoire, on travaille simultanément le sens de l’équilibre et la concentration. Au cours des 90 minutes d’un match, les joueurs parcourent 7,3 kilomètres en moyenne, les professionnels brûlant jusqu’à 1000 calories par heure, ce qui correspond à peu près à un jogging très rapide.
Le Prof. Arno Schmidt-Trucksäss, spécialiste en médecine du sport à l’université de Bâle, donne son avis: «Parmi les trois sports de raquette, c’est certainement le squash qui est le plus exigeant sur le plan physique et le tennis qui convient le mieux pour pouvoir être pratiqué jusqu’à un âge avancé. Le badminton se situe entre les deux. Toutefois, il faut impérativement veiller à se faire une solide musculature du tronc et à entretenir une bonne forme physique. En effet, des problèmes de dos sérieux peuvent apparaître quand on est trop lent pour reculer sur des balles longues et que l’on essaie de compenser par une trop forte cambrure.»