Presque un enfant sur trois fait l'expérience du somnambulisme à un moment ou à un autre de sa vie. Chez les adultes, c'est un phénomène rare. Que se passe-t-il dans le cerveau et comment faut-il réagir avec les somnambules?
Le somnambulisme est toujours un phénomène. Il est clair qu'il s'agit d'un trouble du réveil qui se produit pendant la phase de sommeil profond. Une partie du cerveau se réveille, tandis que l'autre reste endormie. Les lobes cérébraux produisent des activités différentes, les ondes électroencéphalographiques. Mais pourquoi on ne se réveille pas complètement reste encore un mystère.
La durée d’un épisode de somnambulisme peut varier considérablement, de quelques secondes à plusieurs minutes. Les personnes concernées ne se souviennent pas de leur somnambulisme lorsqu’elles se réveillent le matin.
Le somnambulisme est tout à fait normal chez les enfants. «30 % des personnes somnambulent au moins une fois dans leur enfance», explique Katharina Stingelin, somnologue au Centre de médecine du sommeil de Zollikon. Ce phénomène est probablement dû au processus de maturation du cerveau. Les enfants entre quatre et sept ans sont les plus touchés. Chez les adolescents, la fréquence diminue.
Seulement 1 à 2 % des adultes somnambules. Le phénomène disparaît donc.
On a longtemps cru que les somnambules étaient influencés par la pleine lune, mais cette théorie a depuis été réfutée par la science.
La somnambulisme est héréditaire. Si un parent est somnambule, il y a 45 % de chances que l'enfant le soit aussi. Si les deux parents sont somnambules, les chances augmentent à 60 %.
La génétique n’est pas le seul facteur déclenchant la somnambulisme. Il existe d’autres facteurs qui peuvent favoriser la déambulation nocturne, notamment:
Si le somnambulisme apparaît pour la première fois à l’âge adulte, cela peut être le signe d’une maladie neurodégénérative. «En cas de somnambulisme soudain chez l’adulte, il est recommandé de procéder à un examen neurologique», conseille Katharina Stingelin. Cela est particulièrement le cas si le somnambulisme se produit fréquemment ou si la personne est également somnolente pendant la journée.
Bien que les yeux soient ouverts, les personnes qui somnambulent ne perçoivent que très faiblement ce qui se passe autour d’elles. Néanmoins, dans de rares cas, elles peuvent accomplir des tâches routinières complexes comme ouvrir et fermer la porte ou même conduire une voiture. Toutefois, elles ne perçoivent pas bien les obstacles. Dans ces cas, la somnambulisme peut donc être dangereux. Des problèmes peuvent également survenir si la personne mange de grandes quantités de nourriture sans s’en rendre compte ou si elle devient violente à l’égard de son partenaire ou d’un colocataire, ce qui peut arriver dans de rares cas.
Pour éviter les situations dangereuses, il peut être utile de fermer les fenêtres et de ne pas laisser la clé dans la serrure. Éliminez les obstacles au sol et assurez-vous que les objets dangereux, comme les couteaux, ne traînent pas.
Il ne faut pas réveiller les somnambules. Il vaut mieux les accompagner gentiment jusqu'à leur lit en les touchant légèrement si nécessaire, et sans allumer la lumière, car cela pourrait les effrayer et les réveiller.
Bon à savoir: Réveiller un enfant somnambule à chaque épisode peut entraîner une peur du sommeil.
Il est indispensable de recueillir un anamnèse étrangère pour avoir une vue d’ensemble. C’est-à-dire que les parents, les frères et sœurs ou le partenaire doivent décrire ce qu’ils ont observé chez le somnambule.
La plupart du temps, le diagnostic commence par un interrogatoire détaillé. Il est important de noter les habitudes de sommeil et la fréquence des épisodes. Un journal du sommeil peut aider à identifier les schémas et les facteurs déclenchants des épisodes. Il est également important d’exclure d’autres maladies, comme l’apnée du sommeil ou des troubles neurologiques. Si nécessaire, une étude en laboratoire du sommeil peut être ordonnée.
On tente souvent d'éviter les facteurs déclencheurs du somnambulisme afin de réduire le nombre d'épisodes. Il existe également des médicaments qui peuvent réduire le nombre d'épisodes, en tout ou en partie.