Somnons-nous vraiment moins bien lors de la pleine lune? Peut-on rattraper le sommeil perdu? Et à quel point un rythme de sommeil régulier est-il vraiment important? Nous vous éclairons.
Les résultats de plusieurs études scientifiques suggèrent que la pleine lune peut effectivement avoir un impact sur la qualité du sommeil. Les participants ont mis plus de temps à s’endormir et ont dormi moins profondément et moins longtemps. La raison de ce phénomène reste cependant inexpliquée à ce jour.
«En ce qui concerne la durée du sommeil, la prédisposition génétique joue un rôle important. Alors que certains ont besoin de seulement six heures de sommeil, d’autres ont besoin de neuf heures pour se sentir bien», explique la somnologue Daniela Janssen. Ainsi, bien que huit heures soient un bon point de référence, elles ne peuvent pas être appliquées à tout le monde.
Bon à savoir: un indicateur important de la qualité du sommeil est l’efficacité du sommeil . Elle montre le rapport entre la durée de sommeil effective et le temps passé au lit. Les trackers de sommeil peuvent fournir des informations utiles à ce sujet.
À court terme, on peut rattraper le manque de sommeil. Si vous avez peu dormi ou mal dormi la nuit précédente, une sieste peut vous aider à retrouver votre concentration et votre efficacité. Cependant, il n’a pas encore été prouvé scientifiquement que le manque de sommeil à long terme peut être compensé par un «sommeil de rattrapage», par exemple le week-end.
Le manque de sommeil peut perturber le métabolisme énergétique. Le corps stocke alors plus de graisse et dégrade les protéines. Si le système hormonal est également perturbé, la régulation de la faim et de la satiété ne se fait plus correctement. Il en résulte des crises de boulimie. «Le manque de sommeil prolongé augmente non seulement le risque d’obésité, mais aussi le risque de diabète de type 2, de maladies infectieuses et de maladies cardiovasculaires. En outre, la capacité de concentration, la mémoire et l’humeur en souffrent», ajoute l’experte.
Les premières heures sont les plus profondes et les plus intenses. C’est pourquoi cette phase est particulièrement importante pour la récupération. Cependant, le fait de se coucher avant ou après minuit n’a aucune influence sur la qualité du sommeil. Ce n’est donc pas l’heure qui détermine la qualité du sommeil, mais bien le rythme de sommeil individuel et le respect d’une durée de sommeil suffisante.
Une étude américaine a démontré que les personnes qui partagent leur lit avec leur partenaire dorment mieux. Elles souffrent moins d’insomnie, s’endorment plus rapidement et se sentent moins fatiguées et moins stressées en général. Il existe cependant des facteurs qui peuvent avoir un impact négatif sur la qualité du sommeil. Il peut s’agir, par exemple, de rythmes de sommeil différents, de ronflements ou de mouvements nocturnes.
Bon à savoir: l’étude a également examiné l’impact des enfants sur la qualité du sommeil, en plus de l’influence du partenaire. Il est apparu que la qualité du sommeil des parents diminue lorsque les enfants dorment dans le même lit.
Pendant la phase de sommeil profond, les muscles se relâchent et la tension artérielle et le rythme cardiaque diminuent. Cette phase est considérée comme particulièrement réparatrice pour le corps. Cependant, les rêves sont rares à ce moment-là. Nous rêvons principalement pendant la phase REM, également connue sous le nom de phase de sommeil paradoxal. Pendant cette phase, le corps se rapproche de l’état de veille, le cerveau est plus actif et les rêves sont intenses.
La consommation d’alcool peut vous aider à vous endormir plus rapidement. Cependant, le corps peut souvent sauter les premières phases de sommeil et passer directement au sommeil profond, ce qui perturbe le rythme de sommeil. De plus, l’alcool peut provoquer des troubles du sommeil. Cela réduit non seulement la durée du sommeil, mais aussi la qualité du sommeil, car les phases de sommeil sont trop souvent interrompues.
Le manque de sommeil peut avoir des conséquences similaires à l’ivresse. Par exemple, il affecte notre concentration, notre temps de réaction et notre motricité fine. 17 heures sans sommeil peuvent être comparées à un taux d’alcoolémie de 0.5 pour mille. 24 heures sans sommeil équivalent à 1 pour mille.
«Des heures de coucher régulières peuvent aider à stabiliser le rythme biologique et ainsi prévenir les problèmes de sommeil. L’heure de lever est particulièrement importante», explique Daniela Janssen du Centre du sommeil et de la vigilance. Il est donc préférable de veiller à ne pas trop s’éloigner des heures normales de coucher et de lever, même le week-end.